Un cas particulier de notre RA 2020 – cas d’une PMR


La réduction des heures d’ouverture des guichets ou, plus radicalement, leur fermeture ainsi que la digitalisation galopante peuvent poser des problèmes à chacun d’entre nous à un moment ou l’autre. Mais leurs conséquences sur la vie quotidienne des personnes à mobilité réduite sont encore bien plus importantes.

En page 57 de notre dernier Rapport annuel, nous évoquions le cas particulier d’un voyageur PMR, habitué à faire appel au service d’assistance pour les embarquements et débarquements lors de ses déplacements en train. Ce service constitue une aide précieuse pour de nombreux voyageurs handicapés, malvoyants, accidentés, encombrés… Mais l’assistance ne prévoit malheureusement pas l’aide à l’achat (en ligne ou à l’automate) : le voyageur en question s’est ainsi retrouvé à bord d’un train sans titre de transport et l’accompagnateur de train n’a pu lui vendre qu’un billet au Tarif à bord (donc, avec un supplément de 7 euros).

En effet, la SNCB estime que ce tarif à bord doit s’appliquer à tous les voyageurs. Pourtant, cela va clairement à l’encontre des traités internationaux (telle la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées) et de la législation qui en découle, dont le but est de rendre les personnes handicapées en état de participer à la vie sociale, au même titre que n’importe qui, quitte à imposer une sorte de discrimination positive (à juste titre compensatoire).

Cela n’est manifestement pas le cas lorsque la SNCB impose le Tarif à bord à une personne qui n’a physiquement pas la possibilité de réaliser un achat en ligne ou à un automate. Même le Règlement européen 1371/2007 stipule en son article 19 que les entreprises ferroviaires doivent permettre aux personnes handicapées d’acheter des billets sans frais supplémentaires.

Qu’attend donc la SNCB pour se conformer en tous points aux législations existantes et, surtout, prendre des mesures concrètes en faveur des PMR dans ce genre de situations ? En guise de clôture au dossier, la SNCB nous avait répondu que si une solution pérenne devait être trouvée dans le futur, elle la communiquera via les canaux appropriés. C’était il y a près de 2 ans déjà…

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